Après le gaz et l'électricité, l'essence bat des records!


Même si l'inflation est officiellement sous contrôle et modérée, nous nous rendons cependant tous compte que le coût de la vie augmente d'année en année. Et quand je parle du coût de la vie, je parle du vrai coût de toutes ces choses qui sont indispensables. Car si le prix du carburant ou des loyers est pris en compte dans le calcul de l'inflation, sont également prix en compte le prix des téléviseurs et d'autres biens dont l'achat est occasionnel.

Nul besoin d'être un grand mathématicien pour constater que les prix de la viande, du poisson, des fruits et légumes et de l'énergie au sens large, essence, gaz, électricité, n'ont cessé d'augmenter et que leur hausse cumulée est bien supérieur aux chiffres de l'inflation publiés par l'INSEE.

Depuis quelques jours, c'est l'essence à la pompe qui bat tous les records, entraînée à la hausse par la flambée des prix du pétrole, cette dernière résultant pour partie du climat d'incertitude lié aux événements qui secouent le monde arabe et certains pays d'Afrique. Mais ces événements ne sont pas les seuls responsables et comme toujours, il suffit de retourner le problème et de se demander qui sont les grands gagnants de cet état de fait. Sans chercher trop loin, on identifie immédiatement les groupes pétroliers, qui ont tout intérêt à ce que les prix flambent, les pays producteurs et bien évidemment les opérateurs de marché qui spéculent plus sur la sécheresse de notre porte-monnaie, que sur l'épuisement des gisements... Car ce n'est pas le long terme qui les intéresse, mais la maximisation du nombre de transactions et des marges.

L'état, lui, ne s'en met pas plus dans les poches, du moins pas beaucoup plus, mais il faut savoir que sur 1 litre d'essence à 1,50€, prix à la pompe pour du super sans plomb 95, l'état ponctionne 0,851 en TVA et TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers).
Ce qui revient à dire que nous pourrions payer le litre de carburant 0,65€ s'il n'était pas taxé.
Pour ne pas sombrer à mon tour dans la démagogie, je dois dire que ce n'est de toutes façons ni possible ni souhaitable car nos finances publiques ne peuvent se passer d'une telle manne et qu'une essence chère incite à limiter notre consommation, ce qui est bon pour l'environnement et qui permettra d'assécher moins vite cette ressources naturelles encore cruciales pour nos économies et nos modes de vie.

Je reste néanmoins favorable à un ajustement des taxes qui permettrait de lisser un peu la hausse des cours, permettant ainsi aux français de diminuer la part de leur budget consacrée à ce poste ; part qui pourra ainsi être dépensée ailleurs, favorisant ainsi l'activité économique de notre pays qui est de plus en plus moribonde... mais à condition que nous cessions un peu de consommer américain, chinois, indien, car acheter un iPhone, un écran plat LG ou une Toyota ne contribue que très peu à notre économie nationale.

En conclusion, la solution ne repose pas uniquement sur notre gouvernement, il est temps que nous nous responsabilisions, et à l'instar des comportements "écologiquement positifs" que nous commençons à intégrer à notre mode de vie, que nous soyons capable de faire également un peu preuve de patriotisme économique.

Illustration © http://www.philippetastet.com/actualite-economie-dessin.aspx

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